Lorsqu’un récital de piano de Nikita Magaloff transporte les élèves, certains manient leur plume avec délectation pour s’essayer à la critique : 

« L’art de Magaloff est sublime, il nous démontrait avec une ‘Ondine’, magistrale hargne dansante, ensuite, un ‘Gibet’, macabre avec cette basse immuable, et enfin, intervint le frénétique gnome ‘Scarbo’, où Magaloff sut, avec un pianisme toujours des plus raffinés et des plus élégants, nous donner une exécution prodigieuse. Ensuite, Magaloff nous enlevait ces quatre délicieuses études de Stravinsky, où, sous ses doigts racés, il nous fit de ces pages périlleuses un exploit transcendant. »

Xavier Demierre