1961

Mise en lumière

Suppléant du primaire, Henri Moser se rend compte très vite de l’injustice qui frappe les élèves de cette « école des Casemates », serrés à 33 ou 34 par classe.

Une série de visites à domicile après 16h, pour observer les devoirs, lui ouvre les yeux : de la chambre individuelle avec bureau au coin de table de la cuisine, il découvre toutes les formules, sources d’inégalité.

Les cours de français dispensés aux étrangers à l’Ecole-club Migros pallient, pour certains, cette inégalité. Le succès aidant, les demandes pour terminer l’année scolaire affluant, germe l’idée de créer une véritable école.

En septembre, est inaugurée l’Ecole privée de français, précurseur des classes d’accueil. 21 élèves y expérimentent l’enseignement par immersion. Une majorité d’Italiens, suivant la grande vague d’immigration débutée en 1960, et d’enfants ayant suivi leurs parents engagés dans les grandes organisations internationales, s’inscrivent.